CFP: Contested Spaces: Conflict, Counter-Narrative and Culture From Below in Canadian and Québécois Literatures
Contested Spaces: Conflict, Counter-Narrativeand Culture From Below in Canadian and Québécois Literatures
May 1-2, 2009
Université de Sherbrooke
Sherbrooke, Québec
The state legitimates its ideologies thoughspecific material strategies and practices in the aim of defining socialdiscourse and those who may participate in its production. If the normalizationand codification of public spaces produces the “proper” citizen whoparticipates in the consumption of the marketplace, it also produces the obverse- the homeless, the criminal, the unemployed, the welfare recipient, thedeclassed migrant, the prisoner, the dispossessed aboriginal, the racial andlinguistic other.
Architectural practices similarly frame socialspace so that structures of feeling often arise out of physical divisions thatkeep “proper” citizens separate from those who are seen as “improper,” if notunclean, in both public and private spheres: for example, domestics, migrants,prostitutes, street youth, squatters, and slum dwellers.
Likewise, the recording and monumentalizationof preferred historical figures and events and the elision of others materiallyproduce a built environment concomitant with mainstream national mythologiesand hierarchies of class, gender, and race. Similarly, the production,dissemination, and archiving of official documents not only produce a body oftexts that are collectively read as the historical record of the nation, butlegitimate cultural elites that most often speak for or represent that nation.
Although these mainstream discursive strategiesmarginalize alternate histories, communities, and social movements throughideological violence, the “subaltern” also have agency, and produce a varietyof counter-discourses and narratives which call into question the authority andlegitimacy of the public sphere.
We invite papers which discuss the literarytext as the site of contestation, counter-memory and conflict in Canadian andQuébécois literatures. In what ways do marginalized individuals, communities,and social movements contest, appropriate, and represent their specificmemories, spaces, and identities as counter-discourses of nation or asexpressions of culture from below? How are political, ideological, spatial, andcultural conflict represented in the literary text?
Possible topics include, but are not limitedto:
- writing working class, “poverty narratives,” homelessness
- the literature of carceral space: prisons, internment, and residential schools
- the built environment as site of resistance and expression
- demonstration, protest, street art, street theatre, graffiti
- the alternate histories of testimony, autobiography and memoir
- the proper and the improper (body) in social space, the abject
- radical knowledge of women in service, women on the streets, women in need
- linguistic and cultural conflict and identity politics in Canada and Québec
- culture from below as a concept to describe exploitation, marginalization and exclusion, but also empowerment and agency
Please send 300-500 word abstracts by Sept. 15,2008, including title, university affiliation, and contact information to:
Espaces contestés: conflit, contre-récit, et laculture d’en bas dans les littératures canadienne et québécoise
L’état rend légitimes ses idéologies à traversles stratégies et les pratiques matérielles qui ont le dessein de définir lediscours social ainsi que qui peut participer à sa production. Si lanormalisation et la codification des espaces publics produisent le « bon »citoyen, celui qui participe à part entière au marché de la consommation, cediscours produit également son inverse : le « mauvais » citoyen qui est perçucomme transgresseur : le sans-abri, le criminel, le chômeur, l’assisté sociale,le migrant, le prisonnier, l’indigène, l’autre racial et linguistique. Lespratiques architecturales encadrent l’espace social de sorte que les structuresd’expérience proviennent souvent des divisions physiques qui maintiennent desséparations entre le « bon » citoyen et celui qui est perçu comme impropre ouabjecte – tel la domestique, la prostituée, le jeune de la rue, le « squatter »et ceux qui habitent les ghettos ou les bidonvilles.
Par ailleurs, la documentation et lamonumentalisation de certains événements et figures historiques de même quel’élision d’autres produisent, matériellement, un environnement qui correspondaux mythologies nationales en préservant les hiérarchies traditionnelles declasse, de genre, et d’ethnicité. De plus, la production, la diffusion etl’archivage de documents officiels produisent non seulement un corps des texteslus collectivement comme le récit de la nation, mais légitiment aussi lesélites culturelles qui parlent pour elle et qui la représentent. Bien que ces stratégiesdiscursives sont des formes de violence idéologique, politique et économiquequi marginalise certains récits, communautés et mouvements sociaux, les «subalternes » ont également les pouvoirs de représentation et produisent descontre – discours et récits qui mettent en question l’autorité et la légitimitéde l’hégémonie sociale.
Nous sollicitons des communications quidiscutent le texte comme lieu de conflit, de contestation et de contre-mémoiredans les littératures du Canada et du Québec. De quelles manières lesindividus, les communautés et les mouvements sociaux contestent, s’approprientet représentent leur mémoire, leur espace et leur identité comme descontre-discours de la Nation ? Comment les conflits politiques, idéologiques,spatiaux et culturels sont-ils représentés dans le texte littéraire?
Les sujets possibles incluent, sans se limitera :
- littérature et classe sociale : les récits des pauvres et des sans-abri
- récits d’espaces carcéraux : la prison, l’internement, l’école résidentielle autochtone
- le site urbain et la résistance : démonstrations, protestations, radicalisme politique, arts et théâtre de la rue, graffitis
- les récits alternatifs du témoignage, de l’autobiographie et de la mémoire
- le corps « dérangeant » dans l’espace social
- les connaissances et résistances « radicales » des femmes en service, femmes dans la rue, et femmes dans le besoin
- conflits politiques, linguistiques et culturels et l’identité collective au Canada et au Québec
- la culture venant d’au-dessous (culture from below) comme concept pour décrire la prise de pouvoir aussi bien que la marginalisation et l’exclusion
Les résumés des communications de 300 a 500môts devront être reçus au plus tard le 15 septembre 2008, incluant le titre,l’affiliation universitaire et les renseignements de l’auteur à :